Et si l’Algérie importait du pétrole ? Ce scénario fantaisiste pourrait bel et bien voir le jour dans les années à venir a averti l’ancien PDG de Sonatrach et président du bureau d’études « Petrochem 2000″, Abdelmadjid Attar.
Ce dernier, en marge des travaux du colloque international sur le co-développement Europe-Maghreb, organisé par le cabinet Emergy, a plaidé pour une diversification des ressources énergétiques.
Et pour cause, la demande d’énergie progresse en Algérie de 4% annuellement pour les hydrocarbures, de 8% pour les carburants, et de 7% pour le gaz alors que la production pétrolière baissera inévitablement dans 30 ans. Pour Abdelmadjid Attar, l’Algérie sera contrainte d’importer du pétrole dès 2037 et les nouvelles réserves d’hydrocarbures découvertes ne lui éviteront pas ce sort. Fort heureusement, des solutions existent pour que l’Algérie garantisse son avenir énergétique. Pour sa part, l’ancien PDG de Sonatrach a insisté sur la nécessité du recours au gaz de schiste afin de faire face à la baisse de ses réserves d’hydrocarbures à long terme.
M. Attar s’inspire du « miracle américain », qui a permis aux Etats-Unis leur autosuffisance énergétique, grâce à cette énergie non conventionnelle. Et en termes de Gaz de schiste, le potentiel récupérable de l’Algérie est de plus de 2.500 milliards m3. « L’Europe n’est pas en mesure de reproduire le miracle américain, ce qui ouvre la porte pour une intégration productive avec l’Algérie qui vise également à produire 22.000 Mw d’électricité d’origine renouvelable d’ici 2030″, a relevé ainsi M. Attar, qui a plaidé pour une large exploration de tout le territoire national notamment les régions du sud-ouest du pays afin de faire face à une demande sans cesse en hausse.
Algerie-Focus: Le 10 Décembre 2012