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Les Hitistes, Une Production Made in Algéria qu’il faudra assumer!

On a tout dit et rien dis sur les hitistes. Si nous ne produisons pas des voitures en Algérie, nous avons le pétrole… quelques idées et  nous avons surtout hélas enfanté ce terme de hitistes qui a inspiré notre ami Fellag. Oui, la définition de ce terme désigne un quidam algérien âgé, allez on va dire de 17 à 30 ans et qui passe sa journée à soutenir les murs d’Alger, d’Oran,

On a tout dit et rien dis sur les hitistes.

Si nous ne produisons pas des voitures en Algérie, nous avons le pétrole… quelques idées et  nous avons surtout hélas enfanté ce terme de hitistes qui a inspiré notre ami Fellag.

Oui, la définition de ce terme désigne un quidam algérien âgé, allez on va dire de 17 à 30 ans et qui passe sa journée à soutenir les murs d’Alger, d’Oran, de Bou Ismaïl ou autres contrées hérissées de bâtiments ou simplement de maisons. Enfin, vous m’avez compris, ils sont adossés aux murs et contemplent la vie sociale comme un président de tribunal jauge le condamné.

Point d’ordre très important. N’est pas Hitiste qui veut. La définition du mot Hitiste reste encore à inventer. Il est vrai que la description précédente en apporte quelques éléments. Mais, malheureusement, le facteur qui s’associe à tous les Hitistes est « le manque de travail. Ce n’est pas que le jeune ne veuille pas travailler mais il ne trouve pas de travail. La nuance est de taille.

Aussi, s’est-on posé la question de savoir pourquoi  ont-ils choisi ce statut ?

D’abord, ils ne l’ont pas choisi. Ils y ont été contraints.

Les murs algériens peuvent tenir debout sans l’aide de ces jeunes. Quoique ! …

Quel avantage tire un jeune d’être à longueur de journée adossé à un mur ? Pour ma part, je n’en vois aucun.

Non, ces jeunes, pour la plupart inactifs sont en fait désemparés devant le manque d’horizon social qui les agresse.

Bien au contraire, dans la vie d’un homme la décennie de 20-30 ans est celle qui détermine la suite de toute l’existence. A cet âge, on est très souvent préoccupé par le sens à donner à sa vie. On est engagé dans des études que l’on a choisies, un métier qui nous captive, un sport qui nous passionne. On pense à asseoir sa personnalité, à s’affermir, enfin à placer les jalons qui feront de nous l’homme ou la femme de demain.

Et que trouve le jeune algérien d’aujourd’hui : Rien, Sahra, la société est réglée de telle manière qu’il ne peut que la contempler et ne rien faire.

Ne rien faire, c’est déjà s’engager dans une voie ou le mal-faire est prédominant. Ne dis-t-on pas que l’oisiveté est la mère de tous les vices.

Oui, ces jeunes qui n’aspirent qu’à donner un sens à leurs vies sont désemparés. Ils sont à la merci de toutes sortes de prédateurs qu’ils soient anti-sociaux (drogue, prostitution…) ou qui se couvrent d’une revendication politique pour recruter au sein de cette population des recrues qui peuvent enfin trouver un déversoir à la bile qu’ils ont accumulée.

Comment en-est-on arrivés là ?

Une seule statistique nous interpelle. Il y a chaque année environ 200.000 jeunes qui affrontent le Bac, ce passeport pour l’avenir, enfin qui était un passeport pour l’avenir. On constate que même les diplômés n’arrivent plus à trouver un emploi.

Eh bien nous-dis-t-on, 80% d’entre-eux ne réussissent pas à cet examen et la seule alternative qui leur reste est justement la rue : EZENKA, comme on dit chez nous. C’est donc 160.000 jeunes qui, chaque année se posent la lancinante question : que faire de ma vie ?

Les réponses à cette question sont multiples. Le statut de Hitiste est en fait un statut temporaire dans la tête du jeune. Il est là, debout, adossé à son mur mais son cerveau turbine à 1000%.

Les statistiques pour cette année sont affolantes. On relève dans la presse algérienne que 500000 jeunes se présenteront cette année à l’examen du baccalauréat. Si on applique le même taux de réussite que pour notre exemple, il y aura fin juin 2001, plus  400000 nouveaux hitistes. Presque un demi-million de jeunes qui vont être torturés sous peu par l’échec, non pas au bac, mais l’échec de toute une vie.

A ce propos, j’ai eu connaissance dernièrement d’un  fait tragique qui s’est déroulé au port d’Alger. Il y a même eu des échos dans les quotidiens.

Des jeunes se sont faufilés dans le port. Avec la complicité de dockers, ils avaient réussi à embarquer sur un bateau de commerce. Mais le Commandant du navire s’est aperçu du fait et il a donné l’alerte à temps. De suite, il y a eu une escouade de militaires qui avaient pris position aux abords du navire et l’inspection a bien sûr paniqué tous ces jeunes. L’un d’entre-eux a réussi à échapper à la garde et il s’est mis à courir le long des quais. Le militaire qui le poursuivait a juste crié :

« Arrête ou je tire ».

Alors le jeune s’est tourné vers lui, a levé les bras en l’air en signe de dépit et a giflé le militaire avec cette réponse :

« Je m’en fous, tue-moi si tu es un homme, je préfère mourir que de rester dans ce pays !… »

Je ne sais pas si l’histoire est vraie, sinon l’imagination algérienne est tellement prolixe et elle colle réellement à la réalité algérienne.

Un autre fait m’interpelle. Je reviens du pays et j’ai été sidéré par un fait. Il y a une rumeur qui court. Oui, elle court, elle court la rumeur. Selon laquelle, il y a eu une circulaire en France, on parle même de mai 1997, et qu’il est stipulé que les Algériens nés avant le 5 juillet 1962 peuvent solliciter et obtenir la nationalité française.

D’abord, elle est fausse comme elles sont… toutes les rumeurs, mais j’ai été assailli par mes connaissances qui voulaient se renseigner, en clair qui voulaient devenir français. Il y a même eu des formulaires qui se vendaient très bien. On parle de 2000 à 5000 dinars, selon la technique, la fougue, l’ardeur impétueuse du véreux trafiquant…

Je suis triste pour mon pays. Il y a quelques temps, les rares algériens qui avaient la nationalité française rasaient pour ainsi dire les murs. Pourquoi reprocher aux autres le désir de le devenir maintenant dès lors que selon les statistiques de 1997, il y avait 5000 hauts fonctionnaires algériens (dont plusieurs ministres) qui la détenaient.

Alors, pour en revenir à nos hittites et si on pouvait leur permettre de devenir français, je crois que les murs d’Alger, d’Oran ou de Bou Ismail risqueront de tomber parce qu’il n’y aura désormais plus personne pour les soutenir. Mais hélas, avec la conjoncture économique française, on appréhende que ce soient les murs de Toulon, de Paris ou de Nantes qui prendront le relais.

Il y a également un fait affolant. La France accorde, bon an mal an, 150000 visas d’entrée pour les Algériens. Le nombre de ces heureux bénéficiaires qui restent en France, qui se maintiennent illégalement sur le territoire français  est en constante augmentation. Les autorités françaises ne savent plus quelle parade inventer pour stopper le mouvement. Il y va de l’équilibre des relations diplomatiques en la France et l’Algérie.

Mais la situation est préoccupante. Des jeunes algériens viennent en France avec un visa normal de 30 jours. Ils déposent une demande d’asile territorial et se mettent à rêver d’une situation dorée en France. Or, la réalité est dramatique. Les dossiers sont transmis à l’OFPRA à Paris et la réponse tombe 3 à 6 mois après. Entre temps, le jeune a bénéficié d’un récépissé temporaire mais dans sa tête, il est définitif. Et lorsque la réponse arrive c’est le drame. Nous assistons, pour avoir le privilège de travailler dans le milieu social, à des faits annonciateurs de lendemains sombres pour la plupart de ces jeunes.

Pour trouver une hypothétique solution, ils sont prêts à tout. Mariages blancs dénoncés par les autorités… travail clandestin… drogue… prostitution…prison… trafics de tous genres… on a même vu un jeune qui a pris l’identité d’un mort !…

Cette situation n’honore pas notre pays et surtout elle pose de vrais problèmes de société dans les deux pays. La France risque de prendre des mesures coercitives qui sanctionneront les Algériens qui ont un besoin effectif de venir en France et l’Algérie se retrouve avec un problème de taille… les villes se vident de leur jeunesse. On a appris qu’il y a une ville, pour ne pas la citer Aïn Témouchent où il n’ y a plus de jeunes. Les mères et les personnes âgées sont en train de faire circuler une pétition pour trouver une solution. Pour notre part, nous ne pouvons ni confirmer ni constater cette rumeur mais nous pouvons constater qu’effectivement nous avons eu à traiter un nombre appréciable de demandes d’asile territorial de jeunes issus de cette ville.

Alors, comment en-est-on arrivés là ? Pour ceux d’entre-vous qui ont pris connaissance de l’article sur l’agriculture algérienne, il s’agit de la sempiternelle croissance démographique avec toutes ses conséquences. On a beau  construire un lycée par trimestre, s’il n’y a pas un environnement économique favorable au travail,  la cadence devient vite infernale et le résultat ne peut être que contestable.

La seconde raison est inhérente aux choix des systèmes de l’éducation algérienne. On a développé dans l’article sur le « Francarabia » les lacunes du système algérien.

Il est inutile de préciser que les salles de classe « par vacation » est une situation algéro-algérienne. C’est à dire que la salle sert le matin pour une classe et l’après-midi pour une autre.

Il est admis pédagogiquement que le seuil du nombre d’élèves par classe ne doit pas dépasser 25 élèves. On parle de 35, voire 40, même 45 élèves par classe. A ce rythme, le professeur le plus pédagogue ne peut passer un message quelconque.

Enfin, un dernier facteur inhérent aux disparités des niveaux de vie vient amplifier le phénomène. Le fils ou la fille d’une famille algérienne qui habite un logement décent avec une chambre pour chaque membre de la famille est évidemment plus avantagé (e) que le fils ou la fille qui eux, doivent se contenter d’une chambre pour huit. La vacation dans le sommeil, on connaît aussi en Algérie.

La politique algérienne a longtemps peiné dans ce domaine à émerger d’un cloaque de mensonges, de palinades, de hâbleries, répandus par des politiques dont le seul souci est d’assurer leur avenir et surtout celui de leur progéniture, qui elle, n’était pas concernée par les problèmes de l’éducation algérienne. Genève, Paris, et autres capitales étaient plus adaptées pour ces chères têtes blondes.

On inventait, régulièrement des réformes pour faire patienter le peuple. Arabisation, école fondamentale et autres inepties ont été les fleurons de la faillite du système de l’éducation algérienne et dont le résultat est là qui nous contemple : ces Hitistes dont on parle tant.

Et si on osait des solutions !…

Alors, quelles peuvent être les recettes pour trouver une issue à cette situation qui, si elle perdurait, provoquerait une explosion sociale à la mesure du désespoir de tous ces jeunes en mal de vivre.

Il est inutile de préciser que toute la vie d’un individu est régenté par un facteur central autour duquel gravitent tous les équilibres -financier, affectif, social, économique et autre- et ce facteur s’appelle TRAVAIL.

Oui, nous n’avons pas inventé le couteau à couper le beurre  mais force est de constater que le travail est l’élément clé de toute une vie.

Pour que nos Hitistes abandonnent leurs murs, il faut leur trouver du travail. Et même dire « leur trouver » du travail est asocial en l’espèce. Il faut peut-être dire « qu’ils se trouvent du travail ». C’est mieux adapté à la réalité algérienne. Oui, qui ne se souvient pas d’avoir entendu sa mère ou son père lui dire, un jour de grâce matinée où l’on se complaisait au lit, l’expression suivante : NOUDH TAKHDAME !… Lève-toi et va au travail ! Pour être plus explicite cela voulait dire, lève-toi gros lard et TROUVES-TOI du travail !…

Alors, pour coller à la réalité algérienne, le gouvernement, l’Etat, les institutions doivent, non pas dire aux jeunes « TROUVEVEZ-VOUS du travail !… » mais doivent offrir à ces jeunes, à défaut du travail, simplement les conditions qui favorisent le travail.

Et là, on se rend compte malheureusement que les institutions sont défaillantes et font tout pour décourager toute initiative.

Oui, parce qu’il faut le dire, le jeune algérien n’est pas fainéant et qu’il déborde d’initiative. Quelques exemples pour s’en convaincre. Le domaine du transport et ce que l’on appelle désormais l’import-import !…

Qui ne souvient pas de la crise des transports dans les années 70 à Alger n’a rien connu de pire. Le déplacement dans la capitale était un calvaire. Prévoir par exemple de faire deux choses dans la même journée était impossible. Surtout si les lieux étaient éloignés. La moutonnière, à l’époque était vraiment une moutonnière. D’El Harrach à la Grande Poste, c’était continuellement une armada de voitures qui chenillaient. Il n’était pas exclu de faire ce trajet en deux heures. Alors que maintenant, il y a la belle autoroute qui surplombe Alger mais surtout, les transports se sont améliorés notablement. Attention, il ne faut pas comparer avec le métro de New York, de Paris ou de Moscou mais on veut simplement dire que l’attente aux arrêts est devenue digeste. Il suffit de se mettre à un arrêt de bus, que le voyageur est déjà sollicité par un transport en commun de tous types. Et ça, c’est plus qu’appréciable. Cette amélioration n’a été rendue que sous l’impulsion d’une directive qui a privatisé les transports en commun mais surtout de la disponibilité de tous ces jeunes qui en assurent le suivi.

Le second exemple concerne une activité que nous avons pu observer à travers nos fréquents voyages en Algérie. Depuis plus de 15 ans s’est développée une activité que nous sommes les seuls quidams au monde à l’appeler « Trabendo ». Vous sortez ce terme à un non-algérien et il ne comprendra pas !…

Ce terme regroupe tous les jeunes qui ont « longtemps soutenu les murs », les hitistes en fait et qui, fatigués de voir les autres travailler, s’enrichir, se sont dit : – Tout de même la vie vaut bien la peine d’être bien vécue. Ils ont cherché à trouver du travail et ils ont trouvé. Ils ont trouvé une petite niche économique dans laquelle ils se sont engouffrés pour cacher leur misère.

Ils répertoriaient les pénuries du Bled, ils effectuaient des voyages éclairs sur Marseille au début et ensuite sur Alicante, Barcelone, Istanbul et autre capitale à un jet de pierres d’Alger ou de Constantine. Et ils revenaient avec leur précieux chargement qu’ils écoulaient avec une marge qui leur permettait de vivre.

On a critiqué cette pratique, on l’a assimilé à de la contrebande, on a parlé d’évasion fiscale et autre balivernes.

Attention, Nous ne défendons pas le type qui rentre par la frontière du Niger avec 10 camions chargés de cartouches de cigarettes. Nous ne défendons pas le type qui cache sa Mercedes dans un conteneur supposé contenir des pneus, nous ne défendons pas le type qui, sous couvert d’une société « d’import-import » triche sur les quantités (j’importe 100000 articles mais je ne déclare que 10000…quelques-fois avec des complicités locales… il y a déjà eu des procès). Non, nous ne défendons pas ces catégories et nous sommes ravis à chaque fois qu’une information relate la prise de ces véreux.

Non, pour nous, nous restons en admiration devant des jeunes, débordant d’imagination et qui repartent au Bled avec un chargement de Tagamet, de produits anesthésiques dentaires ou autres pansement gastrique tel MAALOX par exemple. Attention, quand on dit chargement, il ne s’agit pas de conteneur… juste un sac avec une centaine de produit. Eh bien, dans ce cas, nous ne pouvons que rester admiratif devant une telle entreprise : D’abord parce que les dits-produits étaient introuvables au pays. Et ces produits sont des médicaments, appelés à soulager la souffrance. Savez-vous qu’il y a eu une période noire où les dentistes arrachaient les dents sans anesthésie !… Savez-vous qu’il y avait des algériens qui passaient des nuits blanches parce qu’ils manquaient de MAALOX, savez-vous que durant longtemps, les chirurgiens refermaient les plaies avec un catgut (fil opératoire) non adapté ?

Enfin, savez-vous qu’il y eu des usines importantes qui n’ont pu poursuivre leurs activités que grâce à ces jeunes débordant d’imagination et surtout de disponibilité . Oui, nous pouvons témoigner que des directeurs d’usine, devant le manque d’une pièce vitale, ont fait appel à des jeunes qui, munis de la référence de la dite-pièce ont effectué un voyage éclair à Marseille, à Hambourg ou a Tokyo, c’est arrivé, et qui sont revenus 48 heures plus tard avec la dite-pièce. Ce n’est pas de la fiction, c’est la réalité.

Voilà pourquoi, nous pensons qu’il ne faut pas stigmatiser et condamner  le jeune algérien. Comme nous l’avons dis au début, sa position de Hitiste, il ne l’a pas choisie, elle lui a été imposée par la société.

Enfin, pour revenir à tous ces jeunes qui rêvent du Canada, de l’Australie et d’autres contrées plus accueillantes, il y a lieu de leur dire que c’est une image fausse que de penser que le salut passe par une expatriation. C’est une grossière erreur que de le penser.

Il est vrai que le jeune algérien qui lis cet article doit se poser une question légitime :

–        Je n’ai rien trouvé ici, je m’en vais voir ailleurs.

Je vous transcris telle quelle la réponse qu’un jeune vient de me transmettre dans une rubrique que j’anime dans un site WEB :

EL KHOBZA. EL HOGRA. LA MISERE

Y A RIEN ICI EN ALGERIE

Que dire de plus devant une telle détresse ?

De toute manière, tant que ce jeune n’a pas une référence pour comparer, il ne peut se faire une idée axiale autour de laquelle il va articuler son choix, son avenir, sa vie.

Il est vrai aussi que la tentation est forte. Les moyens de communication ont fait un pas de géant. Internet, cet outil fabuleux est en train d’abattre la notion même de frontière. Il y a des foyers algériens qui ont accès à plus de 250 programmes de télévision et c’est un drame pour tous ces jeunes que de voir à portée d’écran la voiture qu’ils n’auront pas, la plage qu’ils ne fouleront pas, le travail bien rémunéré auquel ils n’accéderont pas, enfin toutes ces opulences inaccessibles.

Alors, où se situe la frontière entre le désir réel des ces jeunes, épris d’un légitime désir de donner un sens à leur vie et notre présente réflexion ?

Seul l’avenir nous le dira. Mais, sans une réelle prise en charge gouvernementale, en l’absence de mesures incitatives à la création d’emplois réels et stables, on appréhende une issue dramatique, déstabilisatrice et surtout incontrôlée.

Bref en guise de conclusion à cet article, l’envie nous démange de poser la question suivante : Y-a-t-il dans notre pays une réflexion profonde entre intelligence et courage ? Oui, parce que la première est connue pour être indispensable à l’innovation et à la conception mais le courage est indispensable pour le passage à l’acte en bravant le risque de l’échec.

L’émergence du terme Hitiste, avec toute la connotation que l’on vient de définir provient justement de cette rivalité, de cette dualité entre intelligence et courage. Nos politiciens n’ont pas été assez intelligents pour proposer des solutions mais nous sommes convaincus que nos hitistes détiennent le courage nécessaire pour affronter toutes les situations.

Un avenir prometteur doit nécessairement transiter par une situation qui verra enfin nos dirigeants prendre les mesures qui s’imposent en conciliant intelligence et courage.

Intelligence, en proposant des projets cohérents adaptés à la réalité algérienne et le courage de tous ces jeunes qui ne demandent qu’à prouver qu’ils peuvent oser…

 

Benyoucef Badreddine,  le 2 avril 2001

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