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Affaire de faux dinars algériens jugée à Lyon: les trois Marseillais nient toute implication

Trois Marseillais, accusés d’avoir monté un réseau de contrefaçon de dinars algériens, après levol en 2006 d’un important stock de papier fiduciaire destiné à la Banque d’Algérie, ont farouchement nié, lundi devant les assises du Rhône,

tout lien avec cette affaire et les dix autres accusés.
“Je dis que je suis innocent, je peux pas avouer quelque chose que je n’ai pas fait”, a assuré, l’accent chantant, Jean-Charles Cima, 50 ans, considéré comme l’instigateur de ce trafic démantelé fin 2009 par la PJ lyonnaise.

Il n’a toutefois pas été mis en cause dans l’enquête sur ce vol spectaculaire, en novembre 2006, à Marseille de 44 rouleaux de papier fiduciaire destinés à imprimer plus de 17 millions de billets de 1.000 dinars algériens, soit près de 180 millions d’euros.
Durant l’instruction de ce dossier de contrefaçon, plusieurs de ses coaccusés lyonnais, dont le “patron” Antoine Alcaraz, 63 ans, l’ont désigné comme le commanditaire des faux dinars et le fournisseur de rouleaux d’authentique papier fiduciaire.
Mais dans le box des accusés, lundi, Alcaraz se rétracte mollement, assurant “ne pas connaître ce Monsieur”. Au début du procès, il avait aussi concédé que son fils avait dû partir au Brésil pour échapper à certaines menaces.
A son tour, Serge Soddu, 52 ans, affirme “n’avoir jamais participé au projet” de faux dinars. Et si lui et son ami Cima ont “pu rencontrer” Alcaraz, c’est simplement parce qu’ils faisaient du “négoce de voitures”.
Le président de la cour lui oppose pourtant ses propos surpris lors d’écoutes téléphoniques mais aussi des photographies prises au cours des filatures policières. Notamment à Cavaillon, en septembre 2009, lorsque Thibault Chocat leur remet 234.000 faux billets en échange de trois nouveaux rouleaux de papier fiduciaire.
Mais Serge Soddu, l’air perplexe, ne “se reconnait pas” et “n’a pas souvenir de ces conversations”.
Semblant tomber des nues, Thierry Delpeloso, un cafetier de 46 ans, “ne comprend pas” pourquoi il a été interpellé sur la foi d’écoutes téléphoniques, sans rapport avec lui, assure-t-il.
“Alcaraz je l’ai rencontré à Marseille avec un ami”, mais dans le cadre de la vente de voitures, déclare celui qui “ne sait pas pourquoi” ceux qui le mettent en cause “ont menti”.
Il nie également l’avoir menacé de représailles dans le fourgon qui les conduisaient en prison à l’issue de leur garde à vue. Selon le rapport d’un policier, lu par le président, M. Delpeloso lui aurait alors demandé de “changer de version devant le juge, car ce serait dommage qu’il se pende dans sa cellule ou qu’il ait un trou dans le front à sa sortie de prison”.
Le verdict est attendu le 19 décembre.

AFP : Le 10 Decembre 2012

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